mardi 27 novembre 2007

Ambigüité politique…

Dernier pied de nez d'Hugo Chavez à l'égard de l'impérialisme américain : à travers la compagnie pétrolière vénézuélienne CITGO implantée aux Etats-Unis, il s'offre le luxe de faire ce que le gouvernement de Georges W. Bush s'avère incapable de réaliser, à savoir apporter son aide aux plus démunis. Ainsi, les habitants du Bronx vont avoir la possibilité de payer 40% moins cher le fuel nécessaire pour se chauffer. Cette même compagnie multiplie par ailleurs, depuis 2005, les subventions au bénéfice d'associations facilitant l'intégration des minorités hispaniques aux Etats-Unis. Celui qui se targue d'être l'inventeur du socialisme du XXIème siècle, vient également d'accorder à la société gérant les bus londoniens, une ristourne sur le carburant à la condition expresse que les plus pauvres ne payent dorénavant que 50% du ticket. Cette générosité à l'égard des plus pauvres tend à faire de lui le champion de leur cause. Paradoxalement d'ailleurs, puisque dans son pays, outre le fait qu'il est accusé de corruption et de favoritisme envers les membres de sa famille, la pauvreté reste un sujet préoccupant malgré les effets d'annonces concernant la redistribution de la manne pétrolière.
Alors, Hugo Chavez, épouvantail ou véritable héros de la cause des plus pauvres ?
Je me souviens avoir décrit dans un de mes scénarios, un personnage politique imbu de lui-même, lâche et arrogant. El Dudo, scénariste à qui je l'avais fait lire, me fit la remarque que caricaturer ainsi un homme politique était réducteur au regard de la complexité même de ces hommes qui peuvent présenter des visages antagonistes suivant les circonstances. Sans prétendre discerner qui est réellement Hugo Chavez, je comprends mieux ce qu'il voulait dire…

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