dimanche 7 décembre 2008

Premières études

Après avoir contacté Bruno Duhamel et Mathieu Reynès afin de leur proposer le projet, collaboration qu'ils ont refusé pour cause de "déjà trop travail" (que leurs scénaristes respectifs soient maudits jusqu'à la 18ème génération !) et car l'univers se rapprochait trop de ce qu'ils avaient déjà faits sur d'anciens projets, je m'apprêtais à ranger le projet dans un carton en attendant des jours meilleurs quand le "bip" me signifiant de l'arrivée d'un email retentit, occasionnant au passage la protestation véhémente de mes enfants occupés à regarder leur épisode quotidien des Winx. Samuel Arrivé est illustrateur et se proposait donc de faire un essai sur le projet ce que je ne pouvais pas vraiment lui refuser au vu des beaux dessins accompagnant son envoi. S'en est suivi une échange de mails et l'envoi des premières études de personnages. Et je dois bien avouer que je suis pour le moins séduit par la rapidité de réaction et l'interprétation du descriptif des personnages que je vous livre ici en même temps que les dites études... Elles ont besoin d'être cleanées et certains personnages doivent être finalisés avant que je vous les montre mais je les trouve pour le moins encourageantes.

Jeannine : Fille de militaire, Jeannine s’est enfuit très jeune d’un foyer au sein duquel elle ne parvenait pas à s’épanouir et encore moins à mettre en pratique les préceptes vers lesquels sa nature douce et aimante la poussait. Elle a rencontré Pierre Henri (alias Sudesh) en Inde. Rentrée précipitamment en France après qu’elle ait failli mourir suite à une overdose, elle tend désormais à se tenir éloignée de la drogue. D’autant plus depuis qu’elle est tombée enceinte. L’image de la jeune femme enceinte et radieuse n’a jamais eu autant de sens qu’avec cette belle jeune femme âgée de vingt cinq ans qui passe son temps à caresser son ventre avec un sourire béat aux lèvres.

Pierre-Henri (alias Sudesh) : D’origine belge, Pierre-Henri a renié sa famille bourgeoise pour parcourir le monde en quête de rencontres épanouissantes. Celle qu’il fit avec Jeannine fut une consécration au point qu’il n’hésita pas à appeler sa famille à l’aide pour rapatrier d’urgence la jeune femme mourante. Détestant son prénom qui lui rappelle trop ses origines, il se fait appeler Sudesh ; ceci lui confère une certaine aura auprès de ses congénères hippies et il s’en félicite. Cet homme d’une trentaine d’années porte en permanence de petites lunettes rondes teintées en rouge ; elles l’aident, aime t’il à répéter, à voir la vie en rose.

Depuis que Jeannine est tombée enceinte, tous deux songent à se sédentariser.

Lino : « Monsieur Lino » comme beaucoup le surnomment, est, à 45 ans, une figure du grand banditisme marseillais. Unanimement reconnu et respecté dans le milieu pour son intégrité, il s’est mis, il y a quatre ans, en ménage avec Lulu, la tenancière d’un bordel. L’annonce de la maladie incurable de sa compagne alliée à une profonde lassitude vis-à-vis d’une vie dont la moitié se passa derrière les barreaux lui ont fait envisager d’en changer. Seulement voilà, il faut de l’argent pour cela et il n’y pas trente six façons d’en trouver rapidement et « facilement »…

André (alias Dédé) : Lino et lui se sont rencontrés sur les bancs de l’école communale et ne se sont plus séparés depuis, accumulant autant de coups d’éclats que foireux. Des années au placard lui ont appris que la clé de la réussite d’un casse reposait principalement sur un minutage précis et une équipe de confiance. Et il a toutes les raisons d’être inquiet. Pourtant, Il est à mille lieux de se douter d’où proviendra le boulon dans son engrenage bien huilé…

« Crazy » John : D’origine irlandaise, ce newyorkais au visage d’ange est arrivé un beau jour à Marseille, un contrat sur sa tête émis par la mafia sicilienne. Tous ceux qui ont tenté de le remplir se sont cassé les dents sur John Mulligan qui s’est fait un plaisir de les rectifier avec une sauvagerie digne du psychopathe qu’il est. Il a récemment appris que le contrat avait été annulé et songe à rentrer au pays. Mais il veut que ce soit auréolé de gloire et plein aux as. Comme si cela ne suffisait pas, Crazy John a un réel problème avec les femmes, sa satisfaction sexuelle ne passant que par leur humiliation, voire pire…

François (alias le gamin) : Objet de toutes les convoitises de la part des détenus de la prison des Baumettes au sein de laquelle il purgeait une peine pour vol de voiture, le gamin n’a du son salut qu’à sa mise sous protection par monsieur Lino. A sa sortie, il est devenu un chauffeur efficace auquel on fait de plus en plus appel.

Bernard : Dans le milieu marseillais où l’on aime affubler ses membres de sobriquet évocateurs, Bernard est un cas à part. Il est d’abord « le muet » car il ne parle jamais au point que tous sont persuadés qu’il l’est vraiment. Il est ensuite « La chique » pour sa propension à mâcher du tabac et à cracher un jus noirâtre, peu importe l’endroit où il se trouve. Il est enfin « la chance » car en trente ans de métier, pas une seule fois les policiers ne sont parvenus à l’arrêter ou à l’impliquer dans un casse…

Marc et Lucien (alias Les jumeaux) : Fils d’un malfrat ayant fait les belles heures du banditisme sous l’occupation, les jumeaux ne se caractérisent pas par leur intellect. Toutefois, ils sont reconnus comme des hommes de main efficaces et de redoutables tireurs.

Maurice (alias Momo le gorille) : Autant les jumeaux sont conscients de leurs limites intellectuelles, autant Momo le gorille, leur frère, surnommé ainsi en raison d’un physique de catcheur et de sa force herculéenne, se prend pour le cerveau de la famille. Ceci n’est malheureusement pas le cas et sa bêtise lui a déjà valu plusieurs années de placard. Cela ne l’empêche toutefois pas de persévérer…

Henri : Commissaire à l’évêché, Henri a connu Dédé et Lino sur les bancs de l’école. Bien qu’il éprouve pour ce dernier respect et amitié, il n’hésiterait pas un seul instant à le jeter en prison s’il enfreignait la loi…


1 commentaire:

. a dit…

ça à l'air sacrément intéressant, heureusement que tu ne l'as pas rangé dans un tiroir ! Et à part ça les prénoms composés ça rappelle trop les origines de nos familles bourgeoises ? mais non mais non, signé : Anne-Sophie

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