lundi 21 novembre 2011

Vous en prendrez pour combien ?

Toute la journée d'hier, j'étais au salon du livre de Toulon sur le stand Charlemagne. L'occasion de rencontrer le sympathique Marko auteur du non moins sympathique "Les godillots" paru chez Bamboo récemment, de croiser Mathieu Bastareaud, Alexis Palisson ou Raphaël Poulain (venu dédicacer le livre dans lequel il raconte sa descente aux enfers) - pour le passionné de rugby que je suis, ce sont des moments plutôt cool - et bien-sûr, d'échanger avec quelques romanciers et essayistes. Parmi ces derniers, sur notre stand, dédicaçaient presque côte à côte, l'ancien patron de la PJ marseillaise, Alain Tourre, (pour un ouvrage racontant le célèbre "Evêché") et Jean-Claude Kella, ancien gangster d'origine toulonnaise racontant son passé dans deux ouvrages qui se sont littéralement arrachés (les gens aiment les mauvais garçons ;-)). Une proximité pour ces deux ennemis d'hier qui n'ont pas tardé à échanger avec autant de respect que d'une certaine forme de malice. Quoiqu'il en soit, en fin de journée, se présente devant ces deux auteurs une femme d'un certain âge, élégante et s'exprimant avec soin (un peu trop pour que ce soit vraiment naturel). La conversation s'engage. Et soudain, s'adressant à monsieur Kella qui a connu les prisons françaises et américaines, elle assène un "j'aimerais bien passer quelque temps en prison. Ce doit être un endroit propice à la réflexion ce huis clos... On est avec soi-même, on doit pouvoir écrire en toute sérénité." Les gens présents sont pour le moins soufflés. Un ami de monsieur Kella qui doit avoir lui aussi connu la prison murmure un "C'est pas vrai" désabusé. Mais joueur, l'ancien truand se met à répondre du tac au tac à la femme.
Reconstitution :
- Et bien écoutez madame, si vous le souhaitez, je peux vous proposer un petit casse. Et je suis sûr que la justice se fera un plaisir de vous y envoyer !
- Ouh là non ! Je ne veux pas y rester trop longtemps. Il n'y a pas plutôt des séjours plus courts ? Genre, une semaine ?
- Si madame, on appelle cela faire de la préventive. Et sinon, le temps d'un week-end, c'est une garde à vue !
L'occasion d'une bonne tranche de rigolade comme vous pouvez l'imaginer.
En fin de salon, anciens patron de la PJ et truand se sont échangés poignées de main et coordonnées téléphoniques. Comme quoi...

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