mercredi 12 novembre 2008

Nouveau projet en quête d'un dessinateur : Hôtel California

Bon, ben voilà un projet assez ancien que je tente de relancer. C'est à dire trouver un dessinateur (de préférence talentueux ;)) pour s'y atteler avec moi. J'ai contacté un ou deux auteurs professionnels sans grand espoir de recevoir une réponse et ai laissé quelques postes sur divers forum de BD. Les quelques réponses reçues ne devraient pas donner quoi que ce soit, tout du moins pour ce projet mais je ne désespère pas. En attendant, que ceux qui passent ici aient la gentillesse de me dire grosso modo ce qu'ils en pensent. Personnellement, et c'est normal, j'aime bien l'idée et je m'éclate dans son traitement mais j'ai peur de ne pas être méga objectif... ;)
En résumé :
Sud de la France, fin des années 1970. Une équipe de malfrats s’apprête à braquer un fourgon blindé. Parmi eux, « Monsieur Lino ». Par amour pour « Lulu », sa compagne atteinte d’un cancer au stade terminal, il a décidé de mettre un terme à sa carrière. Ce coup sera son dernier et devrait leur assurer une retraite dorée pour les quelques mois qui leur reste. Mais comme le fait très justement remarquer un des malfrats, « Partager en trois, ça fait plus qu’en huit… C’est mathématique ! » Et cette donnée, Lino l’a intégrée depuis belle lurette. Aidé de deux complices, il va donc tenter de doubler le reste de l’équipe et notamment Dédé, son plus vieux complice et ami.
Seulement voilà, tout ne va pas se dérouler comme il le prévoyait et il va mêler à sa fuite un couple de hippies dont le seul tort a été de croiser sa route. Ces derniers parviendront tant bien que mal à retourner une situation pour le moins délicate et, finalement, à profiter de l’aubaine pour faire fortune. Mais ils devront pour cela remettre en question certains de leurs préceptes. C’est à ce prix qu’ils pourront réaliser leur rêve : ouvrir un hôtel qu’ils baptiseront « Hôtel California » en hommage à la célèbre chanson des Eagles.
Les intentions de l’auteur :
Ce premier opus est le point de départ d’une série. Cette dernière vise à rendre hommage à certains standards musicaux ayant marqué leur époque de par le succès qu’ils ont rencontré ou par l’influence qu’ils ont pu avoir sur la société, notamment à travers les mouvements dont ils sont issus. Chaque opus (one shot ou dyptique) aura comme nom le titre d’une chanson représentative de l’année durant laquelle se dérouleront les évènements décrits ; ces derniers faisant eux-mêmes références à la chanson, à ses paroles ou au mouvement social (ou musical) dans lesquels elle s’inscrit. L’hôtel que le couple de hippies fait construire et exploite à la suite de ce premier tome sera le fil conducteur de la série. Et c’est au sein de ce microcosme sans cesse changeant du fait des gens qui y séjournent que prendra place l’essentiel de l’intrigue de chaque opus qui pourra, le cas éventuel, être réalisé par un dessinateur différent afin d’accentuer la corrélation avec le mouvement musical ou la chanson abordés.
L’année 1977, au centre de ce premier tome, est l’occasion de mettre un focus sur deux mouvements antagonistes représentatifs de l’époque.
En premier lieu, les hippies dont l’idéal d’une société utopique basée sur la non-violence est en train de marquer le pas face à celle de consommation, censée offrir à tout un chacun travail et confort. Comme beaucoup d’irréductibles qui continuent de voir dans cette vie de Bohème, le partage de valeurs communes et, parfois, la consommation de drogues hallucinogènes, une fin en soi, le couple de hippies qui va se retrouver mêlé à la fuite de monsieur Lino tentent de résister à la disparition annoncée de leur mouvement. La récente annonce d’un heureux évènement à venir a toutefois quelque peu entamé leurs convictions et ils songent déjà à se sédentariser… L’occasion sera assez inattendue mais ils sauront la saisir avec intelligence et un rien de machiavélisme.
En deuxième lieu, et c’est là que se situe l’hommage principal de cet album, le milieu du grand banditisme. Représenté par une équipe de malfrats à l’ancienne qui va se retrouver confrontée à la trahison d’un des siens, et pas n’importe lequel… Elle est composée de personnages qui ne sont pas sans rappeler ceux immortalisés dans les films scénarisés par Michel Audiard : des grandes gueules attachantes qui ne s’en laissent pas compter et utilisent un vocabulaire qui leur est propre. A ce titre, en toute modestie, un soin particulier a été porté aux dialogues afin de les rapprocher au plus près de ceux des films références que sont « Les tontons flingueurs » ou « Le pacha ». Monsieur Lino comme le suggère son nom, se veut bien entendu et plus particulièrement un alter égo de Lino Ventura. Le dessinateur aura d’ailleurs comme tache de s’inspirer de ces « gueules » du cinéma français ayant marqué les années 70.
La confrontation de ces deux milieux antagonistes devrait assurer une certaine forme d’humour dans une histoire qui se veut toutefois assez sombre. Pour ce qui est de la corrélation avec la célèbre chanson des Eagles (parue en 1976), elle se fera notamment dans la communauté dans laquelle les deux hippies accompagnés de monsieur Lino trouveront refuge en fin d’album. Certaines paroles de la chanson seront d’ailleurs utilisées à cette occasion.
En souhaitant qu’à l’instar des occupants de l’hôtel california, cette histoire se révèle assez passionnante pour qu’il ne vous soit plus possible de la quitter…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello,
J'avais déjà lu ton poste sur adabd et je trouve le concept séduisant. Si je peux m'autoriser un conseil, n'hésite pas à solliciter directement des dessinateurs (si tu ne le fais déjà ;o)) via leurs blogs et leurs sites (et en commençant par ceux que tu préfères ou que tu imagines bien "coller" à ton histoire). Je pratique cette méthode depuis un moment maintenant (et c'est plus facile quand tu as déjà publié ou en cours de publication, ce qui est ton cas). Bien évidemment, ils sont rarement disponibles mais c'est souvent l'occasion d'une rencontre ou d'un échange part mail intéressant. C'est ainsi que j'avais procédè avec Cyril B. pour Quand souffle le vent... Et si tu as déjà un éditeur intéressé, c'est encore mieux (et facilitant ;o)). Bonne chance pour ce nouveau projet Amicalement. Laurent

Edouard Chevais-Deighton a dit…

Oui, tu as raison. J'ai envoyé un mail à Bruno Duhamel dont le dessin pourrait correspondre à ce que je recherche. Mais je n'ai que peu d'espoir qu'il me réponde même si je lui ai signalé qu'un des mes projets était en cours de développement chez Glénat. Et puis, tant qu'à faire, j'ai envoyé le projet à une dizaine de maisons d'édition. Nous verrons bien si l'un d'entre eux se manifeste mais là encore, un scénario seul, sans dessin a peu de chance d'être lu avec le même regard que si il est accompagné de belles planches. M'enfin, nous verrons bien ! Comme on dit "Alea jacta est!". La longue attente commence... ;)
En tout cas merci pour tes encouragements et heureux que le concept te plaise. :)

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